Guild Wars 2 est la …

Posted on by Pinkman

Et voilà. Ça y est. L’heure du test pour Guild Wars 2. Wow… après avoir suivi le jeu pendant… Combien de temps déjà ? Dévoilé par ArenaNet et NCsoft en mars 2007, il y a cinq ans. C’est fou. L’actualité fournie par ArenaNet a connu des hauts et des bas, pour s’intensifier vraiment en 2010. L’attente a été longue, très longue. À présent il va falloir déterminer si elle valait le coup.

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ArenaNet poursuit l’histoire du Monde vivant de son MMORPG Guild Wars 2. L’épisode de « La voie des ronces » lance les joueurs à la recherche d’un objet légendaire afin de lutter contre Mordremoth. Les (courtes) notes de version se trouvent à la suite.

Guild Wars 2 gardien

Vous avez dit MMO…

Mon plus gros problème actuellement avec Guild Wars 2, ce sont les gens qui le qualifient de révolutionnaire. Non. Désolé, mais non. Guild Wars 2 est un MMORPG tout ce qu’il y a de plus classique, avec ses niveaux, ses classes, ses races et son gameplay de parc d’attractions : c’est à dire qui fournit tout un tas de choses à faire pour distraire le joueur en permanence, aussi bien en Joueur contre Joueur (JcJ) qu’en Joueur contre l’environnement (JcE). Comme World of Warcraft, quoi. Exactement comme Blizzard en son temps, ArenaNet a rassemblé tout, et même plus, ce qui fonctionnait bien dans les autres jeux. Ils ont tout amélioré et l’ont fait à leur sauce. Et ils ont tout inclus dans Guild Wars 2 avec un niveau de qualité supérieure. Mais pas de révolution. S’il était sorti de nulle part miraculeusement, il y a 5 ans, peut-être aurais-je admis que… après le dynamisme de Rift, l’ambiance de The Secret World, les campagnes solos de The Old Republic ou les combats de Tera, on est considérablement moins ébahis.

Guild Wars 2, ce sont des personnages qui progressent tranquillement en niveau, à travers des zones parfaitement organisées (le chemin est tout tracé !), une bonne variété de scénarios possibles comme fil conducteur, des donjons sur le bord de la route, et des gros dragons pour l’apothéose (un contenu Haut Niveau JcE dont on ne sait malheureusement pas grand-chose…) Sans parler du Monde vs Monde qui utilise des mécanismes connus depuis Dark Age of Camelot. Ils ont bien dynamisé leur JcE, rajouté des mini jeux, des puzzles, de la profondeur. Ils ont étoffé, consolidé, perfectionné, autant en JcE qu’en JcJ. Mais révolutionné ? Non. En revanche, je crois qu’on sera tous d’accord. Autant de contenu, autant de travail, autant de gameplay, disponible dès la sortie avec un tel niveau de peaufinage, c’est… pfiiouuu… waw… OK, ArenaNet n’a donc pas révolutionné le MMO, ils ont révolutionné le service. Bienvenue dans l’ère du MMO de luxe.

Guild Wars 2

Et le luxe, c’est le confort avant tout (quand tout fonctionne). On commence par le coeur du gameplay : les quêtes. Ou plutôt l’absence de quête, puisque les régions sont divisées en petites zones (prévues pour un niveau précis) dans lesquelles vous effectuerez des tâches variées, avec ou sans combat, pour satisfaire votre cote de popularité auprès d’un Personnage non-Joueur (PNJ) important. Tuer des monstres, bien sûr, mais aussi ramasser des bidules, nourrir des vaches, nettoyer des graffitis, parler à des gens, etc. Quand la barre du PNJ est au max, bravo, vous gagnez de l’expérience et vous débloquez son magasin spécial : divers objets en général intéressants, que l’on paye avec du Karma, la monnaie obtenue en faisant des événements (non, pas le karma de Reddit).

 

 

Vive les event

Les événements en question apparaissent ici et là de manière dynamique, ou sont parfois déclenchés par les joueurs. Il s’agit de quêtes publiques très variées qui vous récompensent selon votre niveau de participation. À vrai dire, il est un peu trop aisé d’avoir une médaille d’or, mais bon, c’est pas bien grave. Dans les zones avancées, certains événements sont liés les uns aux autres (en plus d’un paquet de trucs plus ponctuels) et « racontent » l’histoire de l’endroit. Il existe plusieurs embranchements, et l’enchaînement des événements peut mener jusqu’à de gros affrontements, voir même d’immenses Boss de zone, et ce, à bas niveau. Seul regret pour ces Boss, notamment ceux de grade « champion » : le butin peut parfois paraître dérisoire vu que la récompense est plutôt en Karma. Compréhensible, mais que voulez-vous, c’est un peu la différence entre gagner au loto et économiser des années pour se payer l’épée de ses rêves : c’est pas le même plaisir.

Guild Wars 2

Bash ?

Autour de cela : pas de validation, pas d’allers et venues sans fin, pas de bashing décérébré, pas de texte à passer… Vous voulez lire ? Pas de soucis, compulsez vos mails de remerciement (sans oublier les pourboires qui y sont attachés), ou discutez avec les PNJ autant que vous voulez. Rien n’est imposé. S’adresser à un scout PNJ vous permet de dévoiler les différentes zones de quêtes et voilà, il ne reste plus qu’à faire le tour dans l’ordre de progression. Et avec les événements, vous êtes sans cesse distrait et intéressé par l’action, jusqu’à parfois vous retrouver en plein raid sans l’avoir vraiment cherché, avec des combats ardus qui peuvent durer longtemps. Au final, on ne se sent jamais contraint d’effectuer quoi que ce soit. La seule question à se poser : est-ce que j’ai envie de faire cela ou pas ?

Guild Wars 2 2

Les Mini jeux

Vous pouvez aussi participer à des mini-jeux, explorer pour débloquer tous les points de panorama, vous aventurer dans des zones qui sont de véritables défis de gameplay plate-forme, vous lancer dans un donjon (à partir du niveau 30, pour un groupe complet… le challenge est correct), ou encore vous adonner à l’artisanat. Là encore le confort est au rendez-vous : frustrant de se faire voler sa node de ressource sous ses yeux ? Dans Guild Wars 2 : tout le monde possède ses propres nodes, et vous pouvez tout récolter, pour peu que vous ayez l’outil adéquat. Facile. En revanche, vous ne pourrez choisir que deux métiers, parmi une liste assez classique. Le jeu vous fournira quelques recettes de base pour des objets intermédiaires, mais ce sera à vous de découvrir ce que vous pouvez fabriquer, en expérimentant.

 

Rigolo, mais assez limité au final : la plupart des objets sont des déclinaisons d’une base. Ce qui n’empêche pas quelques surprises et originalités. Par exemple, si le gameplay vous permet de fabriquer rapidement un sac de 8 emplacements, ce sera à vous de découvrir des variantes spéciales, genre le sac à 8 places où se rangent en priorité les objets sans valeur (le gris à revendre), ou le sac invisible dont le contenu n’apparaît pas dans le menu de vente. Gadget donc, mais amusant. Le métier de bijoutier est un peu plus complexe. Mais le pire, c’est la cuisine, qui est aussi un gouffre à fric incroyable. Soyez pauvre, soyez cuistot ! Le nombre d’ingrédients et de plats préparés (qui peuvent aussi être des ingrédients pour d’autres recettes) est faramineux et remplira votre banque. Heureusement, les objets de récolte peuvent être rangés dans la partie « collection ». Ça aide. Remarquez qu’il s’agit là encore d’une option de confort, tout comme le fait que votre banque est accessible depuis n’importe quel atelier d’artisanat. Moins de frustration, plus de fun.

Idem pour le commerce via l’hôtel de vente, qui est d’ailleurs ultra important pour progresser en artisanat (réparez-moi ça vite !) Enfin des échanges qui prennent en compte la demande ! C’est tellement simple pour vendre des ressources inutiles sans attendre des plombes (conseil : récoltez tout, même si ça n’a pas de rapport avec vos métiers). Ça ne va pas faire plaisir à ceux qui prenaient leur pied à manipuler le marché, mais tant pis. Vous pouvez toujours vous investir plus et chercher un prix de vente plus avantageux, si vous avez le temps. Et rien ne vous empêche non plus de refourguer vos stocks à un prix inférieur à la demande plancher, si jamais vous êtes altruiste ou complètement stupide.

Le PvP

Côté PvP, tout va bien merci. Le Monde Vs Monde, quatre grandes cartes où s’affrontent trois serveurs en simultané, est accessible dès le début, même si la mise à niveau de votre personnage est limitée : vous êtes niveau 80, mais sans avoir débloqué le max de compétences et de bonus. Techniquement ça voudra dire moins de possibilités et de puissance. Remarquez que vous ne serez pas seul dans ce cas. En ce moment, comme il y a peu de vrais hauts niveaux et personne n’a d’argent pour acheter des engins de siège, où alors le rare bélier pour défoncer une porte de château un peu plus vite. Ça viendra. Reste que les affrontements en MvsM sont aussi épiques qu’on peut l’imaginer lorsque deux grosses troupes se retrouvent face à face, avec une ligne de front qu’il faut savoir lire et anticiper. Il n’est pas rare qu’une percée rapide se termine par une contre-offensive dévastatrice, car ceux qui ont l’avantage oublient trop souvent de consolider leur avance. On assiste en effet un peu trop à la méthode du « bus », c’est-à-dire un gros rassemblement de joueurs qui passe d’objectif en objectif pour tout raser. C’est efficace en attaque, mais ça ne laisse pas grand monde en défense… Or, il y a beaucoup de points stratégiques à capturer et conserver dans le PvP de Guild Wars 2, et l’ancienne technique de Dark Age of Camelot devra évoluer et s’organiser un peu pour être efficace. À ce propos, une sorte de hiérarchie avec un système d’ordres pour gérer le peuple ne serait pas plus mal.

Pour les plus compétitifs, il y a aussi le JcJ sur champ de bataille, en équipe. Débarquer là-dedans est un peu confus, à cause de tout le système d’équipement et de récompenses spécifiques. Le tout sert essentiellement à se spécialiser dans un rôle, et voir ce qui est proposé par le jeu reste un bon moyen de comprendre les mécanismes sous-jacents. Il y a même sur place quelques tutoriels sur les engins de siège, la manière d’achever les personnages et tout ça : c’est recommandé pour les non-initiés, avant même de faire du Monde vs Monde. C’est là aussi que les tournois et l’eSport prendront place pour les plus assidus. En tout cas, une fois sur le terrain, c’est du très bon JcJ en mode Capturer & Tenir avec, comme toujours ses petites originalités : catapultes, élément du terrain destructible, présence d’animaux dangereux, etc.

Guild Wars 2

 

Maintenant qu’on a fait un rapide tour du contenu et des mécanismes, faisons un peu le point sur votre personnage en lui même. C’est la classe que vous choisirez qui définira les armes que vous pourrez utiliser et les compétences débloquées. Les armes équipées vous apportent cinq compétences d’attaque aux effets variés (brûlure, empoisonnement, glace, ralentissement, faiblesse, etc.) Le reste de votre barre de raccourci se compose d’un emplacement pour une compétence de soin (parmi trois différentes), trois compétences normales (parmi un bon paquet à débloquer) et une élite (dispo plus tard dans le jeu). De nombreux mécanismes propres à chaque classe viennent égayer tout cela : le chapardage du voleur, les kits d’ingénieur, les affinités des élémentalistes, les illusions des élémentaires. Je conseille à tous de bien essayer chaque classe, car vous serez surpris de voir à quel point vous pouvez adhérer ou non à une classe que vous ne connaissiez pas.

Les vrais choix

Au niveau 10, vous obtenez votre premier point d’aptitude. Si jusque-là, vous faisiez un peu ce que vous vouliez avec votre personnage, il faudra à présent faire attention. C’est à travers les aptitudes que vous préciserez le rôle de votre personnage : dégats, tanks, heal… Malgré leur polyvalence souhaitée par les développeurs, il faut bien spécialiser les combattants, non ? À moins que vous ne dépensiez vos points de manière homogène ! Mais je ne le recommande pas, surtout que les quelques talents débloqués au fur et à mesure que vous vous investissez dans une voie peuvent être très puissants. Rien qu’au premier palier « expert », en plaçant 10 points dans la catégorie invention (robustesse et force des soins) de l’ingénieur, j’ai le choix entre six compétences (que l’on peut échanger à loisir), dont une qui me rend invisible lorsque je ne bouge pas. Ou qui renforce énormément les tourelles. Ou qui balancent une volée de grenades dès qu’on subit des dégâts de chute. Rien que l’idée de sauter d’un rempart au milieu d’assaillants ennemis pour les faire exploser… Bref, j’ai eu beaucoup de mal à choisir…

Si on doit se balader dans un autre monde pendant des heures et des heures, autant qu’il soit beau. Et côté artistique, personne ne niera qu’ArenaNet sait y faire. Entre la capitale majestueuse des humains, l’architecture logique des Asura, l’étonnant design des Sylvari.. on en prend plein la vue à chaque pas dans Guild Wars 2. Personnellement, j’ai simplement envie de déménager dans la ville de L’Arche du Lion et de vivre là-bas, définitivement. Et j’ai hâte de découvrir de nouveaux lieux magiques comme on les voit dans les artworks d’ArenaNet. Cela dit, j’ai tout de même quelques réserves. Je suis assez déçu par le level design carré des régions, toujours bordées de montagnes impassables. J’aurais tellement préféré un monde plus ouvert en streaming… Ce n’est pas rédhibitoire, mais j’ai parfois une légère sensation de claustrophobie. Ah, et dernier point, je VEUX ma vue à la première personne pour profiter du paysage. C’est physique, j’en ai besoin !

Il existe plein d’autres trucs que j’aimerais, mais je ne peux pas les demander de la part d’un MMO « parc d’attractions » comme Guild Wars 2. Dans son domaine, le titre d’ArenaNet met la barre très haut, pour un prix modique. Enfin, ça dépend ce que vous dépenserez dans la boutique virtuelle qui m’a paru assez honnête. Pas qu’on ressente le besoin d’y faire des achats, sauf pour un boost d’expérience en artisanat de temps en temps. Il arrive de looter des coffres qui rapportent des objets normalement trouvés en boutique, mais une clé spéciale est nécessaire, qui doit coûter environ 2 euros. C’est tentant aussi. Rien ne vous oblige à les déverrouiller bien entendu. Et pour ce qui est du cosmétique, une tenue complète doit correspondre à 8/9 euros. Certains services payants se montreront bien plus utiles. Donc si vous êtes faibles, oui, vous dépenserez vite plus qu’un abonnement normal par mois (surtout qu’une fois de plus, le confort de paiement est total). Dans le cas contraire, et dans la mesure de ce que j’ai pu essayer du jeu : pas de contraintes.

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