Basé sur la série d’animation, se joue comme un épisode à part entière…
Amis de la politesse et des bonnes manières, voici le jeu qui vous fera tourner de l’œil. Irrévérencieuse depuis ses débuts en 1997, la série d’animation américaine «South Park» dynamite le politiquement correct et le bon goût sur nos écrans (petits et grands).
Dix-sept ans plus tard, «South Park: le bâton de la vérité», disponible sur Xbox 360, PS3 et PC, se parcourt comme un épisode à part entière de la série. D’abord, on y retrouve tous les personnages mythiques de la série: Monsieur Garrisson, Le maire McDaniels, l’officier Barbrady… Et un humour scato, déjanté et décapant.
C’est la guerre! Les humains du royaume de Kupa Keep sont en conflit avec les elfes pour le contrôle du «Bâton de la vérité», un artéfact magique. En réalité, le «bâton de la vérité» n’est qu’un vulgaire bout de bois, et la guerre entre les humains et les elfes un simple jeu «grandeur nature» pour les enfants de South Park. Et comme d’habitude dans l’univers créé par Trey Parker et Matt Stone en 1997, les évènements vont rapidement basculer dans le n’importe quoi avec la présence d’aliens, de gnomes voleurs de slips et de zombies nazis.
Mage, voleur, guerrier ou juif
On incarne «Le Nouveau», qui vient d’emménager dans la ville avec ses parents. En guise de copains, il va trouver Cartman en Gandalf hargneux, mais aussi la princesse Kenny et Leopold «Butters» Stotch, Stan et Kyle… Tous veillent sur «le bâton de la vérité», que dérobent d’autres gamins, les elfes noirs… Car ce «South Park: le bâton de la vérité» est une parodie hilarante et en deux dimensions des jeux de rôle d’heroic fantasy. Dès le début, le joueur est invité à choisir parmi quatre classes: mage, voleur, guerrier ou… juif.
Jésus massacre les adversaires à la mitrailleuse
Comme dans tout jeu de rôle qui se respecte, il va falloir remplir des quêtes, monter de niveau, équiper son personnage, la ville de South Park servant de décor à une Terre du Milieu bricolée. Les missions? Aller chercher un membre de son équipe collé en classe, recruter des gothiques, combattre des clochards… Lors des combats au tour par tour, on peut recourir à des invocations: Jésus massacre les adversaires à la mitrailleuse, Monsieur Esclave les fait disparaître en s’asseyant dessus.
«Cartman a une sonde anale»
Parodie toujours, puisque les personnages qu’on rencontre deviennent des amis Facebook, laissant des messages hilarants sur un mur, dans l’inventaire, régulièrement spammé par Al Gore. Le jeu rend hommage au pilote et au premier épisode de la série, «Cartman a une sonde anale», puisqu’on y croise ces fameux aliens qui plantent des antennes de radiotélescopie dans le rectum.
Trey Parker et Matt Stone aux commandes
Très respectueux de la série, parce que ses créateurs même, Trey Parker et Matt Stone, assistés par le studio Obsidian Entertainment, étaient aux commandes de la création du jeu vidéo. «Ma première ambition pour le jeu était de faire une version »South Park » de «Skyrim»», racontait Parker au New York Times.
Mais la faillite de l’éditeur THQ en 2012 a reporté le développement du jeu. Ubisoft en en ayant racheté les droits, le jeu a pu sortir avec un an de retard, «South Park: le bâton de la vérité» apporte au jeu vidéo un vent de fraîcheur qui se confond dans le souffle d’un pet.