Batman Arkham Knight – Premier contact | le 27 mars 2014 à 8h00

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Après une parenthèse et un passage chez Warner Montréal, la série Arkham se prépare pour la sortie de sa conclusion cet automne. Batman Arkham Knight sera le troisième épisode de la saga et la fin d’une histoire amorcée avec Arkham Asylum.

Si les deux précédents épisodes de Rocksteady Studio ont fait les beaux jours de la PS3 et de la Xbox 360, Arkham Knight sera une exclusivité Next Gen prévue sur PS4 et Xbox One. Le studio ayant prouvé son savoir-faire technique sur la génération précédente, c’est donc avec beaucoup d’espoir que nous sommes allez découvrir ce nouvel opus. Autant vous dire que, même pour une version alpha qui n’a pas encore tout dévoilé, le jeu nous a déjà impressionnés. Le gameplay semble, encore une fois, avoir fait l’objet d’une attention passionnée et l’ajout d’une Batmobile version blindée indestructible finit d’électriser une première approche déjà sous haute tension !

Gotham City, c’est beau une ville la nuit

Le scénario de Batman Arkham Knight se déroule un an après les événements de Batman Arkham City. Si vous n’avez pas fini l’aventure c’est le moment où jamais car un événement capital se produit et explique cette suite. Le Super Méchant de service sera l’épouvantail (Scarecrow), un vilain faisant peser sur la ville de Gotham City la menace d’une bombe chimique. La ville est donc évacuée et seuls sont restés dans les rues les membres des gangs à sa botte. On découvre ainsi dans la cinématique d’introduction le Pingouin et Double Face. Alors que le chaos règne dans les rues, la caméra s’envole vers les hauteurs d’un immeuble et, sans aucune transition, le jeu débute avec un Batman perché au-dessus de Gotham. Du haut de son point de vue, la distance d’affichage est tout simplement phénoménale et l’œil est presque perdu devant une telle profusion d’effets de lumière, d’autant plus qu’il pleut et que les effets de réverbérations sont omniprésents partout où le regard se pose. On notera que pour cette version alpha, Rocksteady nous a déclaré avoir utilisé une version améliorée de l’Unreal Engine 3, avec moult effets de physique et une gestion de la lumière très poussée.

 

On pourrait penser que le moteur est vieillissant mais après 3 années de développement et grâce à la puissance de la PS4 et de la Xbox One, Batman Arkham Knight semble déjà avoir de quoi nous administrer une bonne claque graphique. Certes pour cette version alpha le frame rate (nombre d’images par seconde) était instable, les ralentissements étaient légion et l’aliasing était très présent mais, après avoir interrogé le studio, nous avons eu confirmation que ces éléments étaient propres à la version alpha pour que la démonstration du jour soit la plus stable possible. Et rarement le terme démonstration aura été aussi adapté que pour cette session qui nous en a littéralement mis plein la vue. On l’a déjà dit la distance d’affichage tout d’abord est absolument inédite : aucun brouillard ne vient estomper l’horizon et les bâtiments en arrière-plan ne souffrent d’aucune perte de détail. Des détails qui pullulent littéralement sur les façades entre fanions qui claquent au vent sous la pluie, architecture complexe et presque torturée et  enfin, surtout, des effets de lumière omniprésents qui baignent le jeu dans une atmosphère gothique unique. C’est bien simple, le sol trempé en permanence, voit l’ensemble du décor s’y refléter, tout comme les innombrables néons et autres enseignes lumineuses. On pense alors à cette désormais légendaire présentation de Watch_Dogs à l’E3 2012 et l’on se dit que, peut-être, même si les consoles Next Gen ne sont pas des monstres capables de rivaliser avec des PC dopés façon SLI de surpuissantes cartes graphiques, le résultat a de quoi nous impressionner.

Quand on arrive en ville, les bandits changent de trottoir !

Avec une ambition qu’on peut penser presque démesurée, presque trop ambitieuse avec ces vues de la ville incroyablement fouillées et avec ces points perfectibles évoqués plus haut, on ne portera donc pas encore de jugement technique définitif sur ce Batman Arkham Knight puisqu’il reste de nombreux mois à l’équipe pour le finaliser. Mais avec deux jeux aussi solides que Arkham Asylum et Arkham City, Rocksteady a déjà prouvé sa maîtrise technique. Soyons donc confiants. Mais là où ce Batman Arkham Knight faisait déjà l’unanimité et s’annonce comme une bombe ludique, c’est sur le terrain du gameplay et de la mise en scène ébouriffante. Précisons que si aucune transition ne vient interrompre le passage entre séquences jouables et scènes cinématiques, de même aucun temps de chargement ne vient suspendre le vol du sombre vengeur masqué. Un vol plané qui lance la démonstration avec une séquence presque euphorisante. Premier saut depuis les hauteurs de la ville, et Batman poursuit son vol en déployant ses ailes. Sans interrompre sa course, il reprend de l’altitude pour nous faire visiter les différents quartiers de Gotham à une vitesse vertigineuse. Vient alors le moment de répondre à quelques appels au secours pour voir ce que le justicier a dans les bras.

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Là encore, la fluidité des déplacements épate tandis que Batman se pose avec classe sur un câble électrique. Une vue plus rapprochée de la rue nous permet de constater que le désordre règne. Des groupes de bandits semblent occupés à détruire tout ce qui ressemble à du mobilier urbain et s’attaquent même aux voitures qui passent. Batman identifie une victime en train de se faire rouer de coups et plonge dans la mêlée. La formule désormais célèbre (et souvent copiée) de la série Arkham répond à l’appel, Batman enchaine les coups de poings et de pieds contre les adversaires qui veulent l’attaquer, ou encore les projette avec violence contre le sol. Le rendu chorégraphique de cette baston est toujours aussi efficace, d’autant plus que le tout se fait là encore sous les lumières dynamiques d’un cadre décidément ultra fouillé. Durant la démonstration, Batman part également à la recherche d’un agent de l’Homme Enigme (Riddler). Une petite séquence de baston avec arrivée fracassante depuis le toit en verre et notre justicier obtient les indices qui lui permettent de découvrir l’emplacement d’une épreuve supplémentaire. Une course en voiture complètement survoltée où le pilote doit gérer les trajectoires improbables de sa Batmobile (qui peut rouler sur le mur si besoin) tout en activant des portes et passerelles pour ne pas tomber.

Je ne crains rien ni personne en Batmobile

La Batmobile signe en effet une entrée tonitruante dans Gotham City. La ville est annoncée comme cinq fois plus vaste que celle d’Arkham City et malgré les vols planés de Batman elle permet de découvrir les rues d’un point de vue différent. Différent et surtout presque invulnérable. Rocksteady a énormément travaillé sur cet ajout majeur qui procure un sentiment de puissance absolument réjouissant. D’un simple appel Batman déclenche l’arrivée de la Batmobile, un véhicule qui soigne ses entrées à l’écran avec petit saut, dérapage et même destruction d’obstacles si besoin. Le véhicule semble indestructible et la course poursuite échevelée qui suit nous dévoile un armement redoutable. Les voitures se télescopent à toute allure dans un dédale de rues où tout semble pouvoir être détruit. Cette séquence prend des allures de batailles façon Battlefield avec des particules et des débris qui volent dans tous les sens. Action intense, spectacle hollywoodien, la mise en scène sans temps mort ne laisse pas le spectateur souffler un seul instant. Du grand art.

Batman Arkham Knight

Batman Arkham Knight

Mieux encore, Batman peut à tout moment s’éjecter de sa Batmobile au design destructeur, pour reprendre son envol vers les hauteurs des immeubles. La verticalité a elle aussi subit une cure Next Gen avec des bâtiments aux allures de gratte-ciels façon Manhattan des années 50. Un vol plané, un plongeon vers le sol et Batman appelle à nouveau son véhicule. La caméra s’éloigne alors de l’action et l’on assiste bouche entrouverte à l’arrivée du véhicule qui débarque à chaque fois d’une façon différente, spectaculaire, et par-dessus tout très crédible. La voiture ne débarque pas de nulle part, on a vraiment l’impression qu’elle a suivi l’homme au costume de chauve-souris à la trace. À son bord, Batman peut foncer dans les rues et détruire presque tous les éléments de décor rencontrés. L’objectif affiché de Rocksteady est clair : nous donner toutes les armes pour incarner la toute-puissance d’un super-héros. Autant dire que ce que nous avons vu là nous a déjà largement convaincu ! Un super-héros qui pourra également surprendre ses ennemis avec l’ajout d’un nouveau mouvement le Fear Takedown. En mode infiltration Batman neutralise un adversaire d’un coup, l’action passe alors en mode ralenti et il suffit de cibler votre prochaine cible en proie à la panique pour déclencher un nouveau coup fatal et enchaîner plusieurs victimes.

Enfin, Batman ne serait rien sans son QG et, à défaut d’avoir découvert la Batcave, le justicier pourra rejoindre les hauteurs de la Tour de l’Horloge qui trône au centre de la ville pour accéder au QG d’Oracle. La fille du commissaire Gordon ne sera plus simplement une petite voix dans votre oreillette mais interviendra en tant que personnage dans cet épisode. Un petit détail qui prouve toute l’attention apporté au jeu et à son aspect fan service. La passion de Rocksteady pour ce projet était presque communicative et c’est avec enthousiasme que la session se concluait par l’arrivée d’un nouveau personnage, sans doute le mystérieux Arkham Knight lui-même. Une version futuriste et armée de Batman qui ne semblait pas lui vouloir que du bien, au contraire. Ce personnage inédit a été créé entièrement par le studio avec la complicité et la bénédiction de DC Comics pour officialiser son arrivée dans l’univers Gotham que Rocksteady nous décrit depuis plusieurs années avec brio.

Nos Impressions

Si l’on attendra bien sûr de pouvoir mettre la main sur la manette pour juger plus avant de la qualité du gameplay, les bonnes intentions débordaient déjà à l’écran. Le choix de la technologie Unreal Engine 3 peut surprendre mais s’explique par la durée du développement du jeu débuté il y a plus de 3 ans. Et puis, ce serait surtout oublier que l’on n’avait jamais vu l’Unreal Engine 3 aussi pimpant avec des décors destructibles et des effets de lumière éblouissants. Parcourir les hauteurs de la ville, plonger sans peur dans le vide et bondir dans sa Batmobile qui en profite pour effectuer un dérapage spectaculaire, le jeu multiplie les moments de bravoure et pendant la présentation on assistait à une véritable démonstration d’efficacité. Que ce soit la mise en scène ou encore le gameplay enrichi, ce nouvel opus semble marcher sur les traces des deux épisodes précédents. D’ailleurs, malgré l’étendue de Gotham City, Batman Arkham Knight ne fera pas l’impasse sur les environnements fermés et Batman devra également opérer dans des niveaux plus traditionnels. Un aspect entier du jeu que l’on n’a donc pas encore vu alors que la présentation débordait déjà de contenu entre les vols planés du héros, les bastons chorégraphiées et bien sûr les séquences de Batmobile. L’automne est encore loin mais Batman Arkham Knight nous donne déjà rendez-vous pour sa sortie que l’on attend désormais avec impatience.

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